Voiture électrique et pollution : où en est-on vraiment ?

La voiture électrique est souvent présentée comme une solution miracle face à la crise climatique. Moins polluante, plus silencieuse, elle semble incarner l’avenir de la mobilité. Mais qu’en est-il vraiment ? 

Pour savoir quel est le vrai bilan de la voiture électrique d’un point de vue pollution, il faut s'intéresser à l'ensemble de son cycle de vie : fabrication, usage, recharge, recyclage. Amperus, opérateur de borne de recharge, vous explique.

Quels sont les points positifs de la voiture électrique d’un point de vue pollution ? 

• Zéro émission à l’usage : Contrairement aux véhicules thermiques, les voitures électriques n'émettent pas de CO2 ou de polluants atmosphériques lors de la conduite.
  
  
• Moins de bruit, plus de confort : Leur fonctionnement silencieux réduit la pollution sonore, surtout en zone urbaine.
  
  
• Meilleur rendement énergétique : Une voiture électrique transforme environ 70 % de l'énergie stockée en mouvement contre 20-30 % pour une voiture à essence.

En France, une voiture électrique émet en moyenne 77 % de CO2 en moins qu’un modèle thermique, si l’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie et l’origine de l’électricité.

‍

Quels sont les points négatifs de la voiture électrique d’un point de vue pollution ? 

Malgré ses avantages, la voiture électrique n'est pas totalement "propre". De nombreux débats portent sur son impact écologique global. Voici les principaux points de vigilance :

1/ Pollution au niveau de la fabrication des voitures électriques

• Extraction des matières premières : Lithium, cobalt, nickel... L’exploitation de ces ressources entraîne des pollutions locales et une forte consommation d’énergie.
  
  
• Pollution au niveau de la production de voiture électrique : La fabrication des batteries est très énergivore. Mais le "surcoût carbone" initial est compensé après environ 40 000 km parcourus.

2/ Gestion des batteries et recyclage

• Durée de vie en hausse : Jusqu'à 250 000 km pour les modèles récents.
• Recyclage et seconde vie : De plus en plus de batteries sont recyclées ou réutilisées pour le stockage d'énergie renouvelable.

3/ Dépendance à l'électricité : un levier d’amélioration

La pollution liée à la recharge dépend de l’origine de l’électricité. Bonne nouvelle : en France, le mix électrique est relativement bas carbone (nucléaire, hydraulique, solaire, éolien).

• Plus de 20 % de l’électricité française provenait des énergies renouvelables en 2022.
• Recharger la nuit ou lors des pics de production renouvelable réduit l’impact environnemental de la voiture électrique.

Est-ce que la voiture électrique pollue ?

Alors, est-ce que la voiture électrique est polluante ? Pas si l’on regarde l’ensemble du cycle de vie :

• En production : plus polluante qu’un modèle thermique
• En utilisation : beaucoup moins polluante (zéro émission directe)

Sur le cycle complet : la voiture électrique reste plus propre

La réponse est donc oui, mais beaucoup moins qu’une voiture à essence ou diesel. Leur pollution est surtout concentrée à la fabrication, alors que les moteurs thermiques polluent surtout à l’usage.

L’objectif n’est pas de rendre la voiture magique, mais de réduire son empreinte globale.

Émission CO2 véhicule électrique vs thermique : les chiffres

• En cycle de vie complet, une voiture électrique émet 3 à 5 fois moins de CO2 qu'un véhicule à essence.
• Cet avantage augmente si l’électricité est d'origine renouvelable.

‍

Conclusion : une révolution imparfaite, mais nécessaire

La voiture électrique ne résout pas tous les problèmes environnementaux, mais elle réduit significativement la pollution liée à nos déplacements. En optimisant la production, la recharge et le recyclage, son impact peut encore être allégé.

✔ Voiture électrique et pollution : un bilan globalement positif.

✔ Est-ce que les voitures électriques polluent ? Oui, mais beaucoup moins que les thermiques.